Victoire Marie Acélia CASERUS dit Man Saint-Ange

 

Victoire Marie Acélia CASERUS dit Man Saint-Ange

 

 Née en 1906 au quartier Bezaudin de Sainte-Marie, elle est décédée en 1977.

Elle a donné naissance à celui qui deviendra Ti EMILE, puis a rencontré et partagé la vie de Saint-Ange PERSANI de qui elle a eu 12 enfants.

Elle a exercé les métiers d’ouvrière agricole et de cultivatrice.

Fervente gardienne de la tradition, elle a initié tous ses enfants à l’art du chant et de la danse. Mis à part TI EMILE, la mémoire collective a retenu les noms de Marie-Victoire PERSANI, Francina GERSÉ, Marie-Luce PERSANI dite « API ».

Victoire SAINT-ANGE a marqué les esprits parce qu’elle était avant tout une extraordinaire danseuse de bèlè dont tous les témoignages soulignent le talent et la grande force émotionnelle. Elle se distinguait tout particulièrement dans l’exécution du gran bèlè. Il semble qu’elle vous envoutait littéralement.

Mais « Man SAINT-ANGE » était aussi une organisatrice. Elle possédait sa  « paillote » ou « kay bèlè » dans laquelle se déroulaient de nombreuses swaré bèlè.

Durant les années 1960, elle a fait partie du « Lévé yo ka » aux côtés d’un grand nombre de grandes figures emblématiques du bèlè samaritain.

Au début des années 1970, après le départ de TI EMILE pour Fort-de-France, elle crée avec son frère, Dulténor CASERUS, le groupe « Foulards jaunes » qui porte le bèlè en de nombreux points de la Martinique. Elle poursuivait ainsi sa contribution à la diffusion de la culture danmyé-kalennda-bèlè et à la formation d’une nouvelle génération de pratiquants.

 

« Manman-mwen, sété an dansez enternasional ; i té ka matjé pa ; i té ka kabané kò’y ; silon mòso-a, i ka matjé pa’y ; lè pou soté, i ka soté kontel an béliya … » (Marie-Victoire PERSANI)

 

 

Komité lézalié de Coordination Lawonn bèlè

                                                                                                                                      Juillet 2010

 

 

 

Document réalisé en collaboration avec la Maison du bèlè,

à l’occasion de la swaré bèlè centrale de 2010 de Marie-Victoire PERSANI,

en hommage aux « Gran