Dulténor CASERUS dit "Koki"

Dulténor CASERUS dit « Koki »

 

Né en 1908 au quartier Bezaudin à Sainte-Marie, il est pris d’un malaise après une séance de combats de coqs au Pit de Morne Capot au Lorrain et décède le mardi gras de l’année 1985. Il était le petit frère de Victoire CASERUS épouse Saint-Ange PERSANI (« Man Saint-Ange »). Il est aussi le père de deux immenses figures du monde danmyé-kalennda-bèlè, le danseur et tanbouyé Félix CASERUS et le danmyétè Théonor CASERUS. Il a eu également une fille. Il a exercé les métiers d’ouvrier agricole et de cultivateur.

Tous les témoignages recueillis gardent de lui le souvenir d’un redoutable combattant de ladja/danmyé, surnommé par certains « le seigneur de Bezaudin ». Développant ses combats à l’époque des célèbres tanbouyé, Jean ANNETTE et Féfé MAROLANY, il marque les esprits par sa technique : « I té ni an kout pié i ka ba’w, sété an kou lanmò, sa té difisil pou’w té pran sa » (Raymond VALLADE, approuvé par bien d’autres) et par son style : « sa té bel,  I té ka dansé danmyé-a, sé adan dansé-a i té ka pran fos-li » (Félix CASERUS).

Il entre aussi dans la légende pour ses grandes qualités de danseur de bèlè : « lè misié Koki té ka ba’w pa-a, sété an plézi man di’w … », et aussi de kalennda : « I pasé majò kalennda an tan’y ( (Félix Casérus).

Il a fait partie durant les années 1960 du groupe légendaire des « Lévé yo ka » et a partagé la vie culturelle des plus grandes figures de ce siècle du bèlè samaritain.

Au début des années 1970, avec Man SAINT-ANGE, et après le départ de TI EMILE pour Fort-de-France, il crée le groupe « Foulards jaunes » qui sillonne la Martinique. Il continue ainsi à contribuer à la diffusion de la culture danmyé-kalennda-bèlè et à la formation d’une nouvelle génération de pratiquants qu’il entraîne et inspire.

 

Komité lézalié de Coordination Lawonn bèlè

                                                                                                                                     Juillet 2010

 

 

 

Document réalisé en collaboration avec la Maison du bèlè,

à l’occasion de la swaré bèlè centrale de 2010 de Marie-Victoire PERSANI,

en hommage aux « Gran Ansien » décédés