Marie-Victoire PERSANI

 

Née le 11 janvier 1949 au quartier Bezaudin à Sainte-Marie, elle est la dernière d’une famille de treize enfants dont Ti Emile Casérus était l’ainé. Ses parents, Saint-Ange PERSANI et Victoire Marie Acélia CASERUS, étaient ouviers agricoles et petits cultivateurs. Ils étaient aussi danseurs de bèlè. Sa mère, « Man Saint-Ange » avait sa « paillote » ou « kay bèlè » et a marqué les mémoires comme danseuse. Après avoir été à l’école à Bezaudin puis au bourg de Sainte-Marie, elle abandonne son rève de devenir sage-femme et devient ouvrière agricole et cultivatrice dès l’âge de 17 ans.

Marie-Victoire apprend avec sa mère en « dèyè won ». Elle l’accompagne dans toutes les swaré bèlè. Adolescente, elle est admise dans les swaré et travaille ses dons sous la houlette de grandes figures comme Dulténor CASERUS, Emile LAPOSTE (qui l’initie à la kalennda), Féfé MAROLANY, GALFETE, Michet MARCELLIN, Ti Emile CASERUS (« yo té ka kité mwen dansé épi yo, yo té ka montré mwen, yo té ka konséyé mwen, yo té ka korijé mwen »). Elle fait son chemin et se déplace en compagnie des mêmes et d’autres grandes figures du bèlè.

Plus tard, elle fait partie du groupe « Foulards jaunes » dirigé par Dulténor Casérus et Man Saint-Ange qui contribue à l’émergence de danseurs et musiciens bien connus : Marie-André Lapoussinière, Févriette Félicité, Bruno Bourgade, Constant Vélasques, Marcel Jupiter, Armide Gernet, Lucien Louis … Elle participe ensuite au  groupe Fleur créole de Ti Emile (avec lequel elle fait plusieurs voyages en Guadeloupe) puis à l’association SAKITANOU/WAPA (avec laquelle elle fait un voyage en France). A la fin des années 80, elle crée le groupe MATJOUKANN, aujourd’hui dissout.

 

Komité lézalié de Coordination Lawonn

Bèlè                                                                                                                                 Juillet 2000

 

 

 

Document réalisé en collaboration avec la Maison du bèlè,

à l’occasion de la swaré bèlè centrale de 2010 de Marie-Victoire PERSANI,

en hommage aux « Gran Ansien » décédés