Sur la Caraïbe et l'Amérique Latine
L’AG de l’AM4 réunie le 20 octobre 2001,
CONSIDERANT
-que la Martinique est partie intégrante, physiquement et culturellement, de la Caraïbe et l’Amérique latine
-que les nations caraïbéennes d’aujourd’hui ont connu, presque toutes, des processus similaires de colonisation, de résistance, de construction culturelle
-que les politiques coloniales dans la Caraïbe ont toujours cherché et cherchent encore à diviser les peuples caraïbéens
-que les peuples caraïbéens, pour des raisons de voisinage et d’intérêt commun dans la résistance à l’oppression coloniale, ont toujours cherché à nouer des liens d’amitié et de solidarité
-que nombre d’éléments culturels de nos nations respectives ne peuvent être compris, réhabilités et développés que dans la mesure ou la conscience culturelle de chaque pays intègre la dimension caraïbéenne et latino-américaine
-que les efforts pour l’unité des Caraïbéens ne sauraient donner lieu à des confusions sur les notions de “nation caraïbénne” , de “nation antillaise”, de nations martiniquaise, guadeloupéenne, guyanaise
REAFFIRME
-que la Martinique, de part sa position géographique et son identité culturelle, de part ses intérêts sportifs, culturels, économiques, participe de la grande famille caraïbéenne
-qu’un projet pour le développement et l’épanouissement de la Martinique doit envisager nécessairement la mise en place d’un cadre permettant le développement des échanges, des liens d’amitié entre la Martinique et les autres pays de la Caraïbe, prenant fondamentalement en compte l’intérêt des Martiniquais et des Caraïbéenns et non celui des anciennes et actuelles puissances coloniales ou des FMN
APPELLE SES MEMBRES
-à développer des liens d’amitié et de solidarité avec les associations et organisations caraïbéennes oeuvrant dans le même sens
-à respecter, par leurs attitudes et propos tous les autres peuples caraïbéens ainsi que leurs ressortissants se trouvant dans notre pays
-à tisser les liens culturels et organisationnels en mettant en avant clarté et respect des identités respectives et en évitant tout regroupement entretenant la confusion sur cette question
-à s’opposer résolument aux conceptions et attitudes racistes, xénophobes et chauvines, et à privilégier le dialogue dans la résolution des problèmes qui pourraient surgir entre nos peuples et nos ressortissants.