Lonnè épi respé ba Misié Nelson Mandela

Nelson MANDELA "MADIBA" 1918-2013

Nelson MANDELA est mort le jeudi 5 décembre 2013, après une longue vie consacrée à la lutte pour l’émancipation du peuple sud-africain, de l’Afrique toute entière, de l’humanité opprimée.

 

A la tête de l’ANC et de ses nombreux militants, il a contribué, de manière décisive, en utilisant toutes les formes de lutte nécessitées par la situation (les formes non violentes, et aussi la lutte armée) à l’écroulement de l’apartheid, cette forme juridique et institutionnelle de l’idéologie raciste, elle-même tentative de justification idéologique, certainement la plus odieuse, de l’exploitation de l’homme par l’homme. Certes, le combat du peuple sud-africain n’est pas achevé mais il a fait un pas considérable.

 

L’un des aspects parmi les plus importants de la contribution de Nelson MANDELA a été sa capacité à transformer son lourd tribut personnel (vingt sept années de sa vie dans une des prisons les plus dures du monde) en une forme de lutte profonde et mobilisatrice, en restant fidèle à ses idéaux et en refusant toute compromission (même quand elle tentait de se dissimuler dans les nécessaires compromis).

      

Un autre aspect important de sa contribution est d’avoir toujours préserver, malgré les souffrances personnelles et collectives, l’objectif fondamental de luttes millénaires : la réalisation et le bonheur de l’humanité. Il a été convaincu que la lutte pour l’émancipation des opprimés est aussi un chemin permettant de libérer les oppresseurs, et au-delà l’humanité. La puissante force morale de MANDELA vient certainement de cette grande fermeté sur les principes et objectifs (pouvant aller jusqu’à la lutte armée) et en même temps de cette absence de haine et de rancœur, de cette capacité de « ne pas devenir comme l’autre » et de laisser la porte ouverte à l’avenir. MANDELA est toujours resté sur son propre terrain : celui balisé par la grande spiritualité africaine et les grandes sagesses humaines. Il ne s’est jamais laissé entraîné sur le terrain qu’aménageait l’adversaire (la soumission, l’oubli et la compromission parfois déguisés en « pardon », en « dépassement », ou même en « réconciliation », la haine).

    

Une figure immense a achevé son parcours. Mais les morts ne disparaissent pas tant qu’ils habitent nos mémoires et inspirent notre action. MANDELA fait partie de ces gens dont la contribution marque de manière profonde la conscience et le cours de l’humanité. Souhaitons, pour l’avènement de « la Grande Concorde », qu’il reste Immortel.

 

                                                                                              Le 5 décembre 2013

                                                                                              Le Comité Directeur de l’AM4